mardi 17 juillet 2012

(au moins) 7 façons de coopérer

Chacun dit savoir collaborer, et la compétence « travail en équipe » semble incontournable dans un CV. Mais cette « compétence » reste une coquille vide si vous ne pouvez pas expliciter votre pratique, votre place dans les groupes, votre style personnel. Car l'expérience de la collaboration est plus complexe qu'on ne l'imagine en général.
J'avais une petite heure pour aider quelques doctorants à en prendre conscience, lors du forum docteurs-entreprises organisé le 22 juin 2012 à Rennes.

L'exercice qui suit, tiré de cette animation, pourra vous aider à repérer comment votre façon de coopérer dit quelque chose de vous, de plus essentiel. Et peut vous conduire à enrichir votre expérience des groupes de travail.

Avant de lire ce qui suit, prenez un instant pour identifier la meilleure expérience de travail en équipe que vous ayez vécue, imaginez comment vous pourriez la décrire à un groupe, un groupe de pairs par exemple.
Réappropriez-vous votre expérience. Qu'en diriez-vous ? Que décririez-vous ?
Une fois que vous « tenez » votre présentation, lisez la suite



Si vous avez pris le temps de vous remémorer une expérience précise et gratifiante, vous devriez déjà avoir envie d'en parler.

Le recensement de vos témoignages serait sans doute en lui-même instructif.
Pour aller à l'essentiel, je vous pose, comme aux participants de la rencontre, une seconde question qui révèle concrètement votre approche « naturelle » de la coopération :
Quand vous avez intérieurement préparé cet « exposé », quelle était l'intention qui vous a guidé(e) ?
Que pourriez-vous répondre à cette question ? Est-ce évident pour vous, devez-vous chercher ?
Quoiqu'il en soit, ô surprise, votre façon spontanée de collaborer se révèle.

Voici quelques réponses des participants de l'atelier :
  • Je voulais partager le plaisir vécu à cette occasion
  • Je voulais transmettre mon expérience pour que d'autres puissent faire aussi
  • Je voulais montrer comment un résultat extraordinaire peut être atteint si on prend en compte à la fois ce que l'on a en commun et nos différences.
  • Je comptais fournir les éléments pour faire comprendre en un temps court les conditions de réussite
  • Je pensais surtout démontrer la plus-value apportée par le travail en groupe
  • Je comptais décrire une méthode spécifique de mobilisation de l'intelligence collective
  • J'espérais surtout pouvoir écouter les réactions des autres à mon expérience.
J'étais moi-même surpris de constater que dans un groupe pourtant assez homogène, il n'y a pas eu 2 réponses identiques. Pour moi, c'est un indice que la question était pertinente et utile. Mais en disant ceci je réalise que je dévoile aussi une partie de ma propre vision de la collaboration :-) !

Ce simple exercice suffit à démonter que chacun a sa propre façon se prendre une place dans un groupe, d'y apporter une contribution spécifique. Donc de construire son expérience de la collaboration et d'en tirer parti. Mais il ne peut en prendre conscience que s'il est invité, par un coach, un mentor, un collègue, un ami... à se rendre compte.

De nombreux systèmes de profils psychologiques et tests de personnalité proposent des grilles et typologies, qu'il est parfois utile de connaître. Mais ils ne remplacent pas une réflexion sur sa propre expérience, passée... et future. En effet, une fois le constat fait de votre façon « spontanée » de jouer un certain rôle, il ne vous reste qu'à élargir votre palette d'interactions, expérimenter d'autres façons d'interagir. A moins qu'il ne vous plaise d'être catalogué, identifié à un comportement unique, et d'imaginer que tout groupe et toute situation devront s'accommoder de votre façon d'agir, quoiqu'il en coûte en termes d'efficacité collective.

Si le titre du billet promettait 7 façons de coopérer, vous aurez compris que je ne parlais pas tant de la forme de votre contribution, mais de ce qui va naturellement colorer votre intervention, et la qualité de l'échange qui suivra, à savoir le sens donné au partage.
Ce qui la colorait peut-être à votre insu... jusqu'à aujourd'hui ! Car plus vous êtes conscient de ce qui vous meut, plus vous êtes libre d'explorer, expérimenter...

Qu'en dites-vous ? Si vous souhaitez contribuer à l'échange par un commentaire ci-dessous, je vous souhaite d'y prendre plaisir, comme le premier témoin cité plus haut !

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